Pour faire face au terrorisme, le gouvernement du Burkina Faso restructure les services de renseignements

Ahmad Adel
Le gouvernement du Burkina Faso a
promulgué la semaine dernière un décret de restructuration de l’Agence
nationale de renseignement, dans le but de lutter contre le terrorisme. Le
Parlement burkinabé a approuvé en septembre dernier de nombreuses
recommandations du gouvernement dans le cadre du plan urgent de lutte contre le
terrorisme et l’extrémisme dans le pays, qui a coûté depuis 2015 la vie à près
de 118 citoyens. Parmi les recommandations figuraient la nécessité
d’intensifier les activités des renseignements et d’accélérer l’application de
nombre de lois contre la violence dans le pays.
Le Burkina Faso fait partie du
groupe des cinq pays du Sahel (G5 comprenant la Mauritanie, le Mali, le Niger
et le Tchad) qui vise à lutter contre le terrorisme dans la région.
Le Dr Amira Abdel Halim,
spécialiste des questions africaines au Centre d’Etudes politiques et
stratégiques d’al-Ahram, a affirmé que ce sont les opérations suicides récentes
du groupe Ansar al-Islam qui ont poussé le gouvernement burkinabé à modifier sa
stratégie, ce qui a conduit à des changements dans les services de
renseignements du pays.
Elle a ajouté que le pays avait
été victime récemment d’attaques isolées perpétrées par des éléments d’al-Qaïda,
en particulier aux frontières avec le Mali, et que le groupe du G5 avait pris
un ensemble de mesures pour faire face aux éléments terroristes, en
coordination avec les gouvernements des pays du Sahel africain, et les
autorités françaises qui fournissent le soutien nécessaire à ces gouvernements.