Scandal au Qatar... Témoignage de la veuve d'un ouvrier mort dans les stades de la coupe du monde

Le Guardian britannique a révélé mercredi que
la famille du népalais, Tej Narayan Tharu, mort pendant qu’il travaillait au
stade d’Al-Wakra au Qatar, n'a pas reçu le rapport officiel sur les causes de
son décès, ni même le dédomagement financier bien que sa mort date déjà de
plusieurs mois.
Lors d’un entretien avec le journal
britannique, son épouse, Chaudhry, a déclaré que « Narayan était décédé
en août 2018 après être tombé d'une passerelle surélevée au stade d’Al-Wakra».
Elle s'est ensuite adressée aux autorités qataries, mais celles-ci l’ont
informée qu’une enquête est en cours.
Elle a ensuite reçu deux lettres de la
compagnie immobilière Al- Manar, la société qui emploie son mari, et
l'organisme officiel charége de l’organisation de la Coupe du monde. Ces deux
lettres contenaient la même phrase : « Nous sommes désolés
pour ce qui s’est passé ».
Le journal a interrogé d’autres ouvriers qui
ont refusé de révéler leur identité, mais qui ont été témoins de l'incident.
Ils ont tous dit la même chose : « Les blocs qui se trouvaient dans le
couloir ont été déplacés sans que les travailleurs en soient informés ».
C’est une négligence claire d’où le souci de Doha de dissimuler le rapport de
décès de l’ouvrier népalais.
Rapelons que cet ouvrier népalais est le
quatrième à mourir dans des conditions non élucidées dans les installations
qataries censées accueillir la Coupe du monde.