Le pétrole, le gaz et la reconstruction: 3 raisons ayant poussé la Turquie à tenter d’occuper la Libye

a Turquie cherche, en intervenant militairement en Libye, à profiter de plusieurs avantages : le pétrole, le gaz et les contrats de reconstruction dont la valeur est estimée à 18 milliards de dollars, et qui remontent à l’époque de Qaddafi, ce qui était l’une des raisons essentielles de l’hésitation de la Turquie à soutenir la révolution libyenne.
C’est pourquoi Ankara a soutenu dès le début le gouvernement d’al-Sarraj, de façon à pouvoir délimiter les frontières maritimes, agrandir ses zones économiques exclusives en Libye, et ainsi mettre la main sur les ressources énergétiques et les voies d’approvisionnement en Méditerranée orientale.
La décision du Parlement turc d’approuver le plan d’Erdogan et d’intervenir en Libye s’explique donc par le désir de la Turquie de faire partie du groupe de ceux qui visent à piller le pétrole libyen, pour sortir de sa crise économique. Ainsi, face au refus des principaux pays de la région de ses tentatives de prospection de pétrole dans les eaux territoriales de Chypre, le régime turc a trouvé une alternative en Libye.
Egalement, la Turquie cherche à accroître ses gains économiques en permettant aux courants qui lui sont inféodés, en particulier les groupes terroristes à l’ouest du pays, d’assurer leur domination sur le terrain.
En outre, la Turquie essaie d’obtenir le plus grand nombre de projets de reconstruction en Libye, et cela en poussant les sociétés de construction turques à travailler dans ce pays, pour compenser les pertes subies par la Turquie après la chute du régime de Qaddafi.
Notons que les Ottomans imposaient déjà des impôts injustes au peuple libyen, qui constituaient une ressource essentielle de leur budget