Après la mort de l’opposant qatari emprisonné : les détails du meurtre de Fahd Bouhindi
Ahmad Adel
Le poète et opposant qatari Fahd Bouhindi a été tué dans sa prison le 18 avril dernier, ce qui a entraîné une révolution sur les réseaux sociaux pour demander de lui rendre justice et de punir les responsables de ce crime. Il était détenu depuis plus de trois ans dans la prison de Bouhamour, comme d’autres opposants au régime de Tamim.
Des activistes de Twitter ont alors affirmé que la vraie raison de sa mort était la torture à laquelle il avait été soumis, et on ignore le lieu où il a été enterré.
Par ailleurs, les activistes ont condamné HumanRights Watch pour ne pas avoir commenté sa mort, alors que l’organisation intervient dans les affaires des autres pays arabes.
Fahd Bouhindi est né en 1983, et était un activiste sur les réseaux sociaux, un poète et un journaliste. Il était diplômé de l’Université britannique de Teesside et dirigeait le Centre de créativité culturelle à la télévision qatarie. Il était marié et avait deux enfants. Il fut emprisonné après la fermeture de ses comptes sur les plateformes de réseaux sociaux, suite à ses attaques contre le régime qatari sur Twitter.
Le régime qatari s’est en effet lancé ces dernières années dans une campagne de dénigrement de ses opposants sur les réseaux sociaux, en s’attaquant récemment aux opposants de l’intérieur.
Quant à la prison de Bouhamour (le « Guantanamo qatari »), elle a une longue histoire de mauvais traitements contre les opposants au régime qatari, qui ont refusé de soutenir le régime de l’ex-émir du Qatar Hamad ben Khalifa al-Thaniaprès le putsch contre son père en 1995, et les responsables de la prison ont recouru à des milices étrangères pour torturer les prisonniers. La surveillance y est stricte pour empêcher que soient révélées les pratiques de ces milices du régime.
